Jonathan Thibeault a été happé par la maladie quand sa mère, encore toute jeune, a reçu un diagnostic de cancer des poumons en janvier 2023. «Ma mère m’a souvent répété qu’elle ne voulait pas être un boulet pour moi, mais je tenais à être là pour elle.»
Il l’a aidée au détriment de sa propre santé physique et mentale, mais aussi de sa sécurité financière. Jonathan Thibeault ne le savait pas encore, mais il était en train de devenir un «proche aidant de la génération sandwich».
C’est l’expression consacrée pour décrire la surcharge et l’épuisement que vivent les personnes de 50 ans et moins qui doivent naviguer entre leurs enfants, leur conjoint, leur travail et un proche malade à soutenir, souvent un parent.
Le phénomène va s’accélérer, «alors que les gens vivent de plus en plus vieux, et parfois de plus en plus malades, et qu’on a un système de santé et de services sociaux qui doit composer avec un important manque de ressources», estime le psychologue André Forest, qui a consacré toute sa carrière à l’accompagnement des proches aidants en Estrie.
Jonathan Thibeault en sait quelque chose. «Entre le mois de mars et le mois de mai, ma mère a eu 30 traitements de chimiothérapie! Et c’est sans compter tout le reste, les autres examens, les autres visites chez le médecin, les visites à l’urgence…»
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