Nathalie : non, mais, depuis sa crise cardiaque, il nous a toujours répété : « je ne veux pas d'acharnement médical, je ne veux pas me rendre là ».
Huguette : oui, d'ailleurs cet aspect était inclus dans son testament. Il faut dire qu’en plus de sa condition cardiaque, ses reins et poumons étaient affaiblis.
Nathalie : quand j’ai eu le coup de fil, au fond, André faisait savoir son souhait, il voulait que tout le monde se prépare. Avec cet appel, il me chargeait donc de faire passer le message, notamment à mon frère à Deux-Montagnes, ma sœur en Gaspésie, ma mère Huguette et les petits-enfants. Huguette et moi sommes allées à son chevet à l’Institut de cardiologie de Montréal le lendemain, c’est à cet instant qu’il a parlé d'aide médicale à mourir. Il nous a dit ne plus vouloir se battre. Il demandait l’aide médicale à mourir et disait que si, entretemps, il avait un malaise, il ne voulait pas être réanimé.