Depuis le début des activités pour papas, j'ai côtoyé une vingtaine d'entre eux. Je ne peux donc pas généraliser. Toutefois, je vois bien, dans nos discussions, que les pères ont besoin de réponses rapides. Les travailleurs sociaux et les services publics sont en manque de bras; ils font déjà beaucoup et ne peuvent en faire davantage. À L’Étoile de Pacho, les intervenantes apportent des réponses assez rapidement; nous communiquons entre intervenants pour ça. Nous sommes là pour répondre aux besoins et aux questions des familles.
La récente campagne du Regroupement pour la valorisation de la paternité a mis l’accent sur l’aide dont les pères ont besoin. Il y a un souci de valoriser la demande d’aide. Maintenant, les hommes sont-ils à l’aise avec ça? On peut faire un lien avec la stigmatisation dont on vient de parler. Je suis moi-même père et je suis abonné à plusieurs groupes de discussion sur Facebook sur thème de la parentalité et de l'organisation familiale. Ce sont presque exclusivement des mamans qui y participent. L'ouverture est présente, mais il reste encore du chemin à faire… Lorsqu’on demande de l’aide à notre entourage, bien souvent on s’adresse aux femmes, parce qu’elles sont considérées comme étant plus susceptibles d’accepter. Tout cela évolue. Demander un coup de main, pour un père, reste tout de même un défi.