La clientèle du CAB est majoritairement aînée. Je vois beaucoup de grande solitude sur ce territoire immense. Comme il y a peu de résidences, les gens vivent longtemps à domicile. Quand nous intervenons, après que le CLSC, les voisins, la famille ou encore les amis nous la réfère, la personne a souvent déjà vécu une longue période d’isolement.
Les gens vivent de l’isolement quand ils sont proches aidants. Ils ne sont pas préparés à la solitude qui les attend quand la personne qu’ils accompagnent décède.
Les personnes proches aidantes sont dans l’action et le mouvement. Une fois seules, le deuil est d’autant plus grand et un gouffre de solitude s’ouvre. Elles (car ce sont surtout des femmes) ne savent plus qui elles sont et ce qu’elles aiment. Elles ont passé leur vie à aider les autres.