Enquête sur la proche aidance
L’Appui pour les proches aidants dévoile les résultats de son enquête sur la proche aidance au Québec. Elle révèle des chiffres en hausse pour la proche aidance au Québec.
L’Appui pour les proches aidants dévoile les résultats de son enquête sur la proche aidance au Québec. Elle révèle des chiffres en hausse pour la proche aidance au Québec.
L’enquête met en évidence l’augmentation de la proche aidance au Québec. En effet, elle identifie qu’un tiers des adultes du Québec sont des proches aidants. Au total, on compte donc 2,4 millions de Québécois qui accompagnent un de leurs proches en lui fournissant de l’aide ou des soins au moins 1h par semaine.
Or, selon les derniers chiffres disponibles, c’était 1 Québécois sur 4 qui était proche aidant. Cette augmentation peut s’expliquer notamment par le vieillissement de la population ou la hausse des maladies chroniques.
Pour autant, 35 % de ces proches aidants n’a pas conscience de l’être. Spontanément, c’est seulement un peu plus du quart des adultes québécois qui se considère comme proche aidant. Les autres ne s’identifient pas comme tels, possiblement parce qu’ils sont en début de parcours, qu’ils ne sont peut-être pas les proches aidants principaux, ou encore car ils ne font pas de différence entre leur rôle de proche aidant et le lien qu'ils entretiennent avec la personne aidée. Or, sans se reconnaître, les proches aidants ont plus de mal à aller chercher du soutien et des services.
Les proches aidants sont à 55 % des femmes. Concernant leur âge, les proches aidants entre 45 et 64 ans sont les plus nombreux. Les 18-44 ans représentent 33% des aidants, tandis que 27% ont plus de 65 ans.
Enfin, ils travaillent à temps plein pour 46 % d’entre eux. Le rôle de personne proche aidante est un rôle additionnel, qui s’ajoute à une vie déjà bien remplie.
Près des deux tiers des proches aidants s’occupent principalement d’un aîné. Les aînés accompagnés souffrent principalement d’une perte d’autonomie liée au vieillissement ou de troubles neurocognitifs tels que l’Alzheimer.
Un quart s’occupe d’un adulte entre 21 et 64 ans touché par un problème de santé mentale ou un cancer principalement.
Quant aux proches aidants qui accompagnent un proche de moins de 21 ans, ils représentent 7% des proches aidants. La personne accompagnée est généralement atteinte d’une déficience intellectuelle ou d’un trouble du spectre de l’autisme, ce qui génère une charge particulièrement importante. En effet, les proches aidants qui s’occupent d’un proche de moins de 21 ans représentent 29 % de ceux qui passent 20 heures ou plus par semaine à fournir de l’aide.
Pour 46 % des proches aidants, c'est un investissement de 5 h ou plus par semaine. Chez les proches aidants qui fournissent plus de 20 h d’aide par semaine, 60 % sont des femmes. 36 % des proches aidants s’occupent principalement d’un de leurs parents. On compte pratiquement autant de proches aidants qui s’occupent d’un proche sans lien de parenté (voisin, ami ou collègue) que de proches aidants soutenant leur conjoint.
À noter qu’un aidant sur quatre soutient plus qu’une seule personne.
En pensant à leur rôle de proche aidant et à tous les aspects de leur vie, 82 % des proches aidants se disent très (32 %) ou assez (50 %) satisfaits de leur qualité de vie dans son ensemble. Néanmoins, ceux qui passent 10 heures ou plus par semaine à fournir de l’aide se disent peu ou pas du tout satisfaits de leur qualité de vie (15%). Pour les aider à mieux vivre leur situation, des services sont disponibles.
La dernière étude qui abordait le sujet, menée par l’Institut de la statistique du Québec, datait de 2018.
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