Les récentes statistiques rapportées par l’Observatoire québécois de la proche aidance montrent que les tâches effectuées par les hommes et les femmes restent aujourd’hui assez stéréotypées et genrées. Si les hommes s’occupent du soutien logistique (pelleter la neige, aller à la banque, entretenir la maison), les femmes offrent principalement le soutien émotionnel, les soins et le soutien à la vie domestique à l’égard de leur proche. C’est ce qu’on appelle le care au féminin.
La société évolue, mais nous composons encore avec des rôles femme/homme hérités d’une trame historique. Aujourd’hui, de plus en plus de gens se reconnaissent comme personne proche aidante parce qu’ils entendent parler de ressources qui pourraient leur éviter l’épuisement. J’ajoute que, si dans les années 80 ou 90, les hommes demandaient des services sans trop de scrupule, c'est peut-être parce qu’on leur en offrait… Ce « pauvre homme » qui doit s'occuper de sa femme atteinte de la maladie d’Alzheimer, comment va-t-il s’en sortir? Alors on lui proposait de l’aide. Évidemment, il ne faut pas généraliser, mais c’était une conclusion de cette étude.