Formations : changer de lunettes pour mieux gérer les défis quotidiens

Chaque formation est différente et s'adresse à un moment du parcours de la proche aidance, mais à chaque fois, les proches aidants changent leur posture et trouvent de nouveaux repères. Pendant les 7 à 8 semaines de formation, quelque chose se bâtit. Il y a un mouvement et un déplacement qui s’opèrent chez la personne, au-delà de sa situation de vulnérabilité…

À la fin de chaque formation, on demande à la personne d’auto-apprécier où elle en est par rapport à son objectif initial. Par exemple, une proche aidante disait vouloir plus d’énergie pour faire des activités pour elle-même. Estime-t-elle avoir atteint son objectif? C’est important de savoir où la personne se situe pour qu’elle soit en mesure de s’ajuster. La plupart des aidants disent que la situation s’est « améliorée », ou qu’elle est « meilleure ».

Les formations Pas à pas vers la gestion du stress et Avec toi sous un autre toit font partie d’un projet de recherche de la Chaire Marguerite-d’Youville. Des questionnaires sont donnés aux proches aidants une semaine avant, juste après et trois mois après la formation. Aussi, après toutes les formations, la personne peut contacter Info-aidant pour continuer à bénéficier du soutien des accompagnatrices.

Oui! J’en ai un devant les yeux : « le recadrage est la chose qui m’apporte le plus de paix dans toute l’impuissance que je vis ». Le recadrage est une des stratégies de gestion du stress enseignées; une manière de modifier la perception d’une situation en « changeant de lunettes ». Ces mots, c’est quand même fort! La paix concernant l’impuissance vécue! Il y a un apaisement…

Un autre proche aidant signale être désormais en mesure de s’asseoir calmement avec son proche atteint de troubles cognitifs sans finir ses phrases et de prendre le temps d’être avec son proche sans se sentir obligé de meubler les silences. Je trouve ça beau de pouvoir apprécier le moment présent.

Les proches aidants soulignent que la personnalisation offerte par les accompagnatrices fait vraiment la différence. Une accompagnatrice est toujours là pour un accompagnement personnalisé selon la situation vécue par l’aidant et l’objectif qu’il s’est donné. Si j’ai appliqué une technique de résolution de problèmes, je ne sais pas si elle est valable. L’accompagnatrice offre un regard alternatif sur la situation pour ouvrir un éventail de solutions. Et toujours, elle intervient à partir de là où la personne est.

Le soutien personnalisé est vécu comme un cadeau du ciel : « quelqu’un s’est soucié de mon bien-être, de ma perspective, et m’a offert une rétroaction, à moi. Ce n’est pas ChatGPT! C’est une vraie intervenante, et elle est là pour moi ». C’est ce qui ressort des propos des proches aidants : l’accompagnatrice les a tellement bien compris et accompagnés, que c’est cela qui a fait en sorte qu’ils ont réussi le changement qu’ils souhaitaient au départ. Ce sont des programmes où l'humain est au centre des interactions et échanges.

Je trouve ça vraiment frappant! Cet aspect est majeur. Formation, oui, mais toujours soutien dans l’appropriation des connaissances! L’intervention est ajustée à la personne.

Les aidants qui s’inscrivent à ces programmes de gestion du stress sont depuis un certain temps dans l'accompagnement de leur proche.

Le bénéfice principal est d’être en capacité de décortiquer une situation difficile ou stressante de façon à reprendre du pouvoir sur elle. Cela peut paraître simple, en même temps c’est un véritable apprentissage! On peut parfois se tromper ou avoir essayé une chose avec laquelle on pensait avoir plus de résultats. Les participants apprennent à choisir une autre voie quand une première n’a pas fonctionné.

Voici un témoignage : « Je suis capable de reconnaître une situation dans laquelle je ne me sens pas bien. J’ai une méthode pour mieux gérer mon stress face à cette situation en utilisant des stratégies qui sont adaptées à ma propre situation ».

On parle ici de proches aidants qui en sont venus à héberger leur proche dans un centre d’hébergement de soins de longue durée. Ils s’occupent de leur proche d’une autre façon; des professionnels ont pris le quotidien en charge. Comment alors garder un lien significatif avec le proche et se réorganiser?

Les aidants qui participent à cette formation disent surtout être mieux outillés pour éviter d’être spectateurs de la nouvelle situation. Il déclarent davantage comprendre l'organisation des CHSLD, être capables d’exprimer leurs attentes et besoins dans le respect et la collaboration. Ils savent quoi faire pour « faire partie de l’équipe ».

J’aurais le goût de leur dire d’essayer. Ça ne les engage à rien et c’est gratuit. Ils vont bénéficier d’un soutien spécifique, pour eux. Avec les bons outils, les proches aidants peuvent retrouver du pouvoir, au-delà de leur situation qui peut être difficile et complexe.

• M'inscrire à des formations;
• Devenir aidant, ça s'apprend;
• MeSSAGES et Pas à pas vers la gestion du stress;
• Avec toi sous un autre toit;
• Chaire de recherche Marguerite-d'Youville;
• Véronique Dubé;
• Contacter Info-aidant.