Tout à fait. Le mensonge peut être à différents niveaux. Après avoir essayé sans succès plusieurs stratégies, notamment l’approche de base de communication et la gestion des comportements, la personne proche aidante se résout à mentir pour soulager une anxiété ou une frustration.
Certaines personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ont des hallucinations et idées délirantes qui peuvent faire écho à un plongeon rétrograde. Ce que dit la personne atteinte n’est pas réel, mais à cet instant, c’est sa réalité. À ce moment-là, pour éviter des situations de conflit, le proche aidant peut choisir d’entrer dans « cette » réalité avec un mensonge.
Annonce-t-on, ou pas, le décès d’une amie proche? À la Fédération québécoise des sociétés Alzheimer, nous pensons que oui, parce que le deuil doit se faire. La personne atteinte a encore une réalité émotive; il est important pour elle de vivre ce deuil. Quelque temps après, il se peut qu'elle occulte la réalité du décès. À ce moment-là, la personne proche aidante dit-elle à nouveau que l’amie est décédée? C’est beaucoup d’émotions pour l’aidant. Il n’y a pas de recette miracle; c’est complexe.