La proche aidance vue par la Dre Christine Grou
Nous avons rencontré la Dre Christine Grou, psychologue, neuropsychologue et présidente de l'Ordre des psychologues du Québec. Les personnes proches aidantes sont au cœur de ses préoccupations.
Nous avons rencontré la Dre Christine Grou, psychologue, neuropsychologue et présidente de l'Ordre des psychologues du Québec. Les personnes proches aidantes sont au cœur de ses préoccupations.
En entrevue, la Dre Christine Grou rappelle le rôle fondamental des personnes proches aidantes dans la société et auprès de ceux et celles en situation de vulnérabilité. Or, trop souvent, ces personnes sont épuisées et risquent de souffrir de détresse psychologique.
« On parle beaucoup des proches aidants, mais on aborde peu le sujet de leur détresse. Ils sont surchargés, souvent isolés et épuisés. Ce qui frappe, c’est que lorsqu’ils essaient de prendre du temps pour eux, de prendre soin d’eux, ils ressentent fréquemment de la culpabilité.
On doit mieux reconnaître la charge de travail et la détresse des proches aidants. On peut faire montre de reconnaissance par une aide très concrète : des repas, un peu ménage, du répit, même s’il n’est pas toujours facile d’avoir des intervenants dans sa maison. Ça prend des gens en qui on a confiance, qui sont capables de prêter main-forte pour qu’on puisse sortir de la maison, pour qu’on puisse s’aérer l’esprit.
La reconnaissance c’est reconnaître que les proches aidants ont un rôle à jouer, qu’ils ne peuvent pas tout faire seuls, qu’ils ont besoin de soutien matériel, financier, psychologique, parfois même juridique. Et il faut que ce soit facile, parce qu’ils n’ont pas le temps de multiplier les démarches, parce qu’on ne peut pas leur demander de mener tous les combats à la fois. Ils sont, la plupart du temps, déjà grandement fatigués.
Aux proches aidants, je donnerais le conseil de pratiquer l’autobienveillance et l’auto-indulgence. Il ne faut pas sous-estimer ce que ça demande d’être proche aidant. Je donne souvent l’exemple du masque à oxygène dans l’avion. En cas de dépressurisation, c’est sur notre nez et notre bouche qu’il faut d’abord le mettre, parce que si l’on tombe dans les pommes, on ne pourra pas aider personne. »
- Dre Christine Grou
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