D’après les dernières études du CEFRIO, les aînés (65+) semblent porter un regard plutôt positif sur la technologie. En ce qui a trait à leur santé, ils sont près de 70 % au Québec à penser que la technologie facilite l’accès aux soins. Alors que le réseau médical s’inscrit de plus en plus dans ce virage numérique, quel regard poser sur ces innovations? Sont-elles vraiment à la portée de tous? En tant que personne proche aidante, comment ces nouveaux outils peuvent-ils soutenir votre proche et vous aider dans votre rôle au quotidien?
Pour les personnes aînées : assistance, stimulation et autonomie
Dans cette nouvelle dynamique, les télésoins sont l’un des services les plus utilisés. À l’aide d’un ordinateur ou d’une tablette, les personnes âgées ou en perte d’autonomie saisissent régulièrement des renseignements sur leur santé, comme leur poids ou leur tension artérielle selon leur problème de santé. Ces données sont transmises au CLSC qui, à son tour, surveille, intervient ou adapte le traitement en cas d’anomalie.
À la lumière de l’enthousiasme manifesté par les aînés envers les nouvelles technologies, les firmes de ce secteur les ciblent de plus en plus. D’où leur volonté d’améliorer les applications offertes sur tablette, par exemple en grossissant le texte ou en améliorant la prise en main pour les personnes atteintes d’arthrose.
D’autres inventions plus originales, comme les jeux vidéo ou les robots, sont également utilisées dans les résidences pour stimuler les aînés. Gadgets? La question se pose encore, mais il reste que leur influence positive sur l’humeur des aînés est bien réelle.
Pour les personnes proches aidantes : sécurité, formation et tranquillité d’esprit
Plusieurs autres technologies peuvent vous faciliter la vie dans votre rôle quotidien. Certains appareils portables, de type tablette, montre et bracelet, possèdent des systèmes d’alerte en cas de problème ou de chute. D’autres fonctions permettent d’enregistrer l’activité physique ou de détecter toute difficulté à manger ou à boire.
À l’image du programme de formation à distance pour les proches aidants de Parkinson Québec ou les plateformes virtuelles de la Société canadienne du cancer, de plus en plus de nouveautés numériques sont également mises en place pour vous aider et vous renseigner.
Aide ou surveillance? La limite floue de la technologie
Tous ces exemples visent à la fois à favoriser l’autonomie des aînés, à limiter leurs déplacements, à réduire les besoins de service à domicile et à vous rassurer sur le bien-être de votre proche. Mais il faut être conscient que la question de la sécurité peut s’opposer au droit à la vie privée.
Bien entendu, les données recueillies à des fins médicales sont confidentielles et traitées de la façon la plus sécuritaire possible. Néanmoins, vous pourriez vous demander un jour à quel point le fait de surveiller les faits et gestes de votre proche vous rend mal à l’aise. Question légitime à se poser, qui rappelle aussi que la technologie ne peut combler l’impression de solitude et parfois d’isolement que peuvent ressentir les personnes aînées.