Le deuil anticipé : l’accepter pour mieux le traverser
Le deuil anticipé, ou deuil blanc, et il est fréquent chez les proches aidants de personnes atteintes d’Alzheimer, de cancer ou d’une autre maladie incurable ou dégénérative.
Le deuil anticipé, ou deuil blanc, et il est fréquent chez les proches aidants de personnes atteintes d’Alzheimer, de cancer ou d’une autre maladie incurable ou dégénérative.
Le 27 avril 2021 par Article rédigé par Sophie Caron, conseillère aux communications à l’Appui Montérégie, en collaboration avec Debbie Neumann, intervenante auprès des proches aidants Les Aidants Naturels du Haut-Saint-Laurent
L’une des épreuves les plus difficiles qu’un aidant aura à surmonter est sans doute celle de voir s’éteindre son proche peu à peu et de se sentir impuissant devant la détérioration de son état de santé. Il pleure alors la personne qu’il a connue jadis, bien avant son départ, une personne qui s’est transformée au point qu’il ne la reconnaît plus, mais pour laquelle la puissance des sentiments demeure.
Ce processus s’appelle le deuil anticipé, ou deuil blanc, et il est fréquent chez les proches aidants de personnes atteintes d’Alzheimer, de cancer ou d’une autre maladie incurable ou dégénérative.
Au fil de l’évolution de la maladie, l’aidant vivra des deuils et des chagrins liés non pas à la perte physique de l’être cher, mais plutôt à tout ce que la maladie emporte avec elle : les projets qui ne se réaliseront pas, les activités tant appréciées désormais inaccessibles, cette parcelle de personnalité qu’on aimait chez l’autre et qui s’effrite, un conjoint ou un parent dont la présence n’est plus la même, etc.
Bien qu’il soit différent du deuil que l’on vit à la suite d’un décès, le deuil anticipé fait naître les mêmes émotions : tristesse, colère, détresse et dépression. En outre, il s’accompagne souvent d’un épuisement causé par le rôle de proche aidant.
L’aidant est tiraillé par une gamme d’émotions déconcertantes, et c’est tout à fait normal. Accompagner une personne malade jusqu’au bout nous permet de se faire progressivement à l’idée qu’on ne peut rien face à la souffrance de notre proche et à son décès imminent. C’est très exigeant émotionnellement.
Sachez que des ressources existent pour vous accompagner dans le deuil, qu’il soit anticipé ou non.
L’idéal est de trouver une personne neutre, extérieure à votre situation, tel un intervenant psychosocial qui saura vous écouter sans jugement et vous conseiller, au besoin.
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