Des approches simples permettent parfois de prévenir ou de contrôler certains comportements. Voici quelques façons d’agir pour gérer au mieux les comportements manifestés par votre proche.
De façon générale, il est important de toujours s’interroger sur la raison ou l’évènement qui a déclenché chez notre proche un comportement particulier.
Errance et fugues
Lorsque votre proche s’éloigne de la maison sans surveillance, il risque de se perdre ou se blesser. Il convient de :
- chercher la raison qui le motive la personne à quitter la maison;
- la rassurer et la distraire avec une autre activité;
- placer hors de portée les verrous des portes extérieures;
- prévoir des promenades et de l'exercice réguliers;
- placer hors de vue et de portée les déclencheurs (manteau, clés, chapeau, etc.);
- avertir les voisins;
- inscrire la personne à un service de sécurité GPS (bracelet ou autre système)
- installer une application de géolocalisation parfois fournies par les services de téléphonie;
- repérer quelques astuces pour la sécurité à domicile;
- voir la capsule vidéo Peur que Madame quitte sans prévenir (16:08), produite par le Centre d’expertise en santé de Sherbrooke.
Agitation
Souvent en fin d'après-midi ou en début de soirée, la personne que vous accompagnez devient agitée, fait des choses de façon impulsive ou encore ne cesse de marcher de long en large. Tentez de :
- identifier l’élément déclencheur de cette agitation;
- la distraire en lui proposant une activité significative;
- la calmer avec de la musique ou en la touchant;
- lui permettre de marcher dans un endroit sans obstacles, car faire les cent pas peut servir d'exercice;
- rechercher une similitude d'événements et prévoir d'être avec la personne lorsqu'il y a ce risque d'agitation;
- réduire les sources d’anxiété ou d’agitation, comme des changements ou des nouveautés dans sa façon de vivre;
- rester actif malgré les troubles neurocognitifs.
Gestes répétitifs
Votre proche répète sans cesse les mêmes mots ou les mêmes gestes. Essayez de :
Méfiance
Il peut arriver que la personne atteinte de la maladie d'Alzheimer pense que les autres cherchent à lui faire du mal, ou encore accuse les autres de voler ce qui lui appartient. On peut alors :
Comportement à caractère sexuel
Dans les cas où votre proche se déshabille, s'exhibe nu, fait des avances physiques ou verbales envers d'autres. Explorez ces solutions :
- Ne pas juger, ni réprimander la personne;
- Rester calme et faire preuve d'affection;
- Déterminer son réel besoin (a-t-elle besoin d'aller aux toilettes ? Se sent-elle seul ou s'ennuie-t-elle ? A-t-elle chaud ou froid ?);
- La distraire avec une autre activité;
- Lui fournir un endroit privé;
- En savoir plus sur sexualité et pertes cognitives.
Alzheimer et agressivité
Votre proche s’emporte physiquement et émotionnellement. Par exemple, la personne crie ou frappe. Vous pouvez :
- rester calme et la rassurer;
- déterminer les facteurs déclencheurs et les causes qui ont suscité l’emportement, de manière à éviter que ces situations se reproduisent;
- lui donner de l'espace pour se calmer;
- la distraire;
- éviter les contacts physiques, cela pourrait intensifier la violence physique de sa part;
- si votre sécurité est menacée, il vous faut quitter les lieux.
- voir la capsule vidéo Difficultés avec les activités quotidiennes (8:21), produite par le Centre d’expertise en santé de Sherbrooke.
La sécurité est compromise?
Quand les comportements sont sévères ou qu’ils compromettent votre sécurité ou celle de votre proche, il peut être nécessaire d’avoir recours à des médicaments pour contrôler ces comportements. N'hésitez pas à :
- en parler à votre médecin;
- en discuter avec votre CLSC;
- communiquer avec votre Société Alzheimer.