Communiquer avec une personne atteinte de troubles neurocognitifs

Établir une relation de confiance et un climat réconfortant

Pour maintenir une relation de confiance, un climat chaleureux peut faire toute la différence :

• Regardez votre proche droit dans les yeux, cela permet de montrer l’intérêt réciproque que vous vous portez, et aussi de capter son attention;
• Recourez au toucher : une caresse, un baiser, une poignée de main ou encore un massage. C’est une marque d’affection qui renforce les relations. En cas d’agitation, pour éviter de l’accentuer, pensez à évaluer si le geste serait apprécié ou non; 
• Si vous êtes à distance et que la technologie le permet, faites des appels vidéos qui permettent à votre proche de voir l’expression de votre visage et de vos émotions;
• L’intonation de votre voix et vos gestes attentionnés ont aussi leur importance. Ils témoignent de vos émotions et de vos intentions.

Se rappeler des effets de la maladie

Perte de mémoire, altération du jugement, déficit de l’attention, difficulté d’expression, sensibilité sensorielle accrue ou réduite, diminution de l’enthousiasme, difficultés avec les activités quotidiennes ou avec les consignes, autant d'éléments à considérer lorsque vous vous adressez à votre proche :

• Parlez lentement et calmement, avec des mots simples, des phrases courtes, une consigne à la fois, en accompagnant vos paroles de gestes pour faciliter leur compréhension;
• Soyez patient et ne lui coupez pas la parole brusquement. Aidez votre proche à terminer ses phrases. Évitez la confrontation, même si ses dires ne représentent nécessairement pas la réalité. Ayez recours à la distraction ou changez subtilement de sujet de discussion quand votre proche aura tendance à persévérer avec ses propos;
• Ayez sous la main la liste de ses sujets préférés, car dans le feu de l’action on peut avoir des blancs;
• Chantez ou jouez de la musique afin de créer chez votre proche des émotions positives;
• Si vous parlez d’un souvenir, donnez autant de détails que possible (des images, nommez les gens, les actions, les sons, les ambiances, décrire les lieux, etc.) Enrobez le souvenir afin de l’aider à se souvenir pour qu’il puisse en parler avec vous. Parlez de souvenirs positifs et antérieurs idéalement;
• Lorsque vous lui parlez d’une tierce personne, appelez-la toujours par son nom ou son surnom, au lieu de la désigner par il ou elle.

Chercher le sens de ses comportements

Ses comportements sont le reflet des changements qui s’opèrent dans son cerveau et de sa difficulté à communiquer ou à saisir les subtilités d’une conversation comme auparavant. Ils ne sont pas le fruit de la manipulation ou de la malice. Ils traduisent ses émotions, ses besoins, et ses tentatives d’adaptation avec les moyens qu’il a présentement :

• Prêtez attention aux signaux émis par votre proche;
• Les signaux peuvent parfois vous aider à comprendre et interpréter son message. Cela permet de prévenir certains comportements ou agitation;
• Joignez Info-aidant si vous avez des questions sur le comportement de votre proche atteint de troubles neurocognitifs. Info-aidant est un service d'écoute, d'information et de références professionnel, confidentiel et gratuit. Le contact peut se faire par téléphone au 1 855 852-7784 tous les jours de de 8 h à 20 h et par courriel.

Maintenir la cohérence et la constance

La cohérence entre vos paroles et vos actes, ainsi que la constance dans l’environnement constituent ensemble une routine quotidienne qui est essentielle pour votre proche lorsqu’il perd graduellement ses capacités d’adaptation :

• Ajustez vos attentes aux capacités de votre proche, pour qu’il ne soit pas confronté continuellement à des difficultés et à l’échec. Avec cette approche, tant pour vous que pour votre proche, ces moments deviendront stimulants et satisfaisants;
• Suivez des formations pour vous aider à mieux communiquer avec votre proche. Pour savoir quelles formations sont offertes dans votre région, consultez notre répertoire des ressources.

Communiquer avec une personne atteinte de troubles neurocognitifs pour maintenir son autonomie le plus longtemps possible

• Proposez quotidiennement à votre proche des activités qu'il est toujours en mesure de faire pour conserver le plus longtemps possible ses acquis;
• Optez pour des activités personnalisées qui stimulent un intérêt, une passion, une émotion chez votre proche facilitant ainsi le désir d’exécuter, de bouger, et d’échanger avec vous. Là encore, il faut éviter les activités qui auront tendance à confronter votre proche avec ses difficultés et ses limites.