Que dois-je savoir sur l'aphasie?
La personne aphasique peut avoir des difficultés à parler, à écrire, à comprendre et/ou à écrire.
L'aphasie :
- Est due à une lésion cérébrale découlant de plusieurs causes, comme un accident vasculaire cérébral (AVC), un traumatisme crânio-cérébral, une tumeur cérébrale, ou une maladie neurodégénérative (dont découle l'aphasie primaire progressive);
- Ne se voit pas. Elle se révèle lorsque la personne s'exprime ou écrit;
- Peut être classée selon deux familles, l'aphasie fluente et l'aphasie non fluente;
- Se caractérise par certains symptômes, comme parler peu et lentement, chercher ses mots, comprendre difficilement;
- S'accompagne parfois d'autres enjeux, par exemple une difficulté à avaler (dysphagie) ou des troubles des mouvements du corps et des gestes de la vie quotidienne (apraxie);
- A des conséquences, notamment une tendance à l'isolement, une moindre participation aux activités sociales, une réticence à interagir et des conséquences sur la capacité à travailler. La qualité de vie des personnes touchées et de leur entourage est affectée.
Au Québec, 20 000 personnes sont aphasiques et chaque année, 6 000 nouvelles personnes sont déclarées aphasiques.
Diagnostic et traitements
Une personne qui connait des troubles du langage est généralement dirigée vers un orthophoniste, qui procède à une évaluation sommaire. Si la rééducation est indiquée, l'orthophoniste débute le traitement jusqu'à l'admission en centre de réadaptation.
Au centre de réadaptation :
- La personne est prise en charge par une équipe multidisciplinaire comprenant médecins, psychologues, orthophonistes, kinésiologues, ergothérapeutes, travailleuses sociales;
- L'orthophoniste fait une évaluation approfondie de tous les aspects du langage pour identifier ses difficultés et les habiletés préservées;
- Un plan d'intervention visant à rétablir une communication fonctionnelle est élaboré. Il tient compte des habitudes communicationnelles avant l'aphasie. Par exemple, si une personne accordait beaucoup d'importance à l'écrit, la rééducation met l'accent sur cet aspect.
Pendant et/ou après la rééducation, il est recommandé que la personne aphasique soit dirigée vers des organismes de soutien et que les proches s'informent sur les enjeux de la communication et les attitudes à adopter.
Des questions et pistes de réponses
Suite à un AVC, mon frère a beaucoup plus de difficulté à comprendre qu'à parler. Ce qui me demande énormément d'efforts...
Oui, c'est une des formes de l'aphasie. Vous pouvez essayer d'utiliser des phrases courtes et simples. Si votre frère ne comprend pas, tentez de formuler la phrase autrement et de parler lentement. Votre patience est soumise à rude épreuve; parlez ouvertement avec votre proche de la situation et n'hésitez pas en discuter avec son orthophoniste pour des stratégies de communication.
Le passage de ma fille en centre de réadaptation est terminé. J'ai un peu peur de cette période qui débute... Qu'est-ce qu'on fait maintenant?
L'équipe multidisciplinaire de centre de réadaptation vous a peut-être parlé d'activités favorisant la réinsertion sociale de votre fille. Du théatre? De la danse? Des sorties de groupe? Il y a plusieurs possibilités.
Comment faire la différence entre une aphasie et une démence?
Dans le cas d'une aphasie, les symptômes arrivent subitement, souvent après un AVC. Dans le cas d'une démence, l'apparition de la maladie est plus discrète et progressive et ce sont souvent les proches avant la personne elle-même qui constatent les difficultés de communication. Pour la démence, les symptômes s'aggravent. Dans le cas d'une aphasie, avec la rééducation, il y a généralement une amélioration des habiletés de communication.