Communiquer avec un proche aphasique

Communiquer avec votre proche ayant une aphasie

Les personnes aphasiques voient leurs capacités de communication affectées : se faire comprendre, comprendre, s'exprimer, parler, écrire et/ou écouter.

Selon le degré de sévérité, l'aphasie atteint aussi les habiletés sociales. Votre proche peut ressentir des préjugés à son égard, par exemple dans un commerce, au téléphone ou dans une réunion familiale.

L'aphasie a un impact sur les communications avec votre proche. Dans votre réalité de personne proche aidante, la communication est donc un enjeu central pour maintenir la meilleure relation possible.

Activités artistiques et physiques

Théâtre, chant, danse, en groupe ou hors-groupe, les activités sont nombreuses! Voici quelques exemples :

• Activités physiques douces avec l'Association des personnes aphasiques du Richelieu-Yamaska;
• Atelier Parlure avec Artère;
• Brain gym, cabanes à sucre ou quilles avec Aphasie Rive-Sud;
• Musicothérapie en dyade, vous et votre proche, avec l'AQPA;
• Théâtre Aphasique;
• Répertoire des ressources.

Par ricochet, les activités artistiques favorisent la communication entre vous et votre proche et vous donnent l'occasion d'entrer en contact avec les ressources et les services.

Dix conseils pour communiquer avec un proche ayant une aphasie

Ces conseils pour proches aidants sont inspirés de ceux présentés dans les capsules vidéo du projet SAPPA et dans le guide Vous connaissez une personne aphasique?

1. Être dans l'échange. On peut être tenté parler à la place de la personne aphasique. Or, le dialogue reste essentiel;
2. Prendre place dans la conversation. Restez comme vous êtes, avec votre personnalité et votre façon de parler;
3. Privilégiez les sujets qui intéressent votre proche et vous. Par exemple, avec les sujets d'actualités, un vrai dialogue peut s'installer. C'est motivant pour tout le monde;
4. Encouragez votre proche à participer à des activités physiques et artistiques selon ses envies et aptitudes;
5. Votre proche cherche son mot? Résistez à la tentation de trouver le mot à sa place et n'hésitez pas à demander conseil à son orthophoniste pour des stratégies de communication;
6. Communiquer par gestes! Bienvenue aux mimiques, aux sourires et au non-verbal;
7. Répondez franchement aux questions de votre proche concernant ses difficultés. Essayez de ne pas minimiser les enjeux, ni les siens, ni les vôtres;
8. Donnez-vous du temps pour vous adapter à la situation. Il vous faut recharger vos batteries et identifier vos limites;
9. Accordez-vous des activités, des moments, juste pour vous;
10. Repérez les ressources d'aide et de soutien. On tend à demander aux proches aidants de garder une attitude positive avec leur proche aphasique. Cela peut provoquer des émotions, par exemple culpabilité et stress. Demandez de l'aide si vous en ressentez le besoin et, si vous souhaitez en parler, contactez Info-aidant.

Faites le point sur les besoins de votre proche et sur les vôtres

Quand un trouble de la communication est soupçonné, le patient est orienté en orthophonie pour une évaluation de la compréhension orale, de l'expression orale, de la compréhension écrite, de l'expression écrite, de la communication gestuelle et pragmatique et de la conversation.

Selon l'évaluation, votre proche peut être amené à suivre une réadaptation langagière :

• Le plan de services est défini en collaboration avec vous, votre famille, vos proches et l'équipe multidisciplinaire du centre de réadaptation ou de l'établissement hospitalier. Il précise les besoins du patient et de ses proches;
• Les besoins de votre proche et vos propres besoins en matière d'informations, de soutien psychosocial, de gardiennage, de répit, de dépannage, d'appui aux tâches quotidiennes sont évalués et identifiés;
• En complément du suivi, il est recommandé de se diriger vers les organismes de soutien aux personnes aphasiques;
• Dans ce continuum, en plus de l'orthophoniste, les proches aidants ont un rôle clé, entre autres dans la mise au point des moyens de communication avec le patient.