Ce qu'il faut savoir sur le traumatisme cranio-cérébral

Que dois-je savoir sur le traumatisme cranio-cérébral?

Le traumatisme cranio-cérébral est une blessure de nature physique affectant le tissu cérébral. Le cerveau, frappé ou secoué directement, est endommagé.

Si le traumatisme peut générer une fracture des os crâniens, il arrive qu’il n’y ait aucune trace visible sur la peau ou sur les os du crâne, même s’il y a atteinte au cerveau.

Le traumatisme peut provoquer une atteinte temporaire ou permanente des fonctions cérébrales.

Les incidents les plus fréquents à l’origine des traumatisme cranio-cérébral sont les accidents de véhicules à moteur, les accidents de travail, les accidents provoqués par un sport ou des activités extrêmes (hockey, boxe, parachute), les sports avec contact, les chutes (particulièrement chez les enfants de moins de 5 ans et les personnes âgées) ou encore les actes violents.

Les différents types de traumatisme cranio-cérébral

Le traumatisme cranio-cérébral, aussi appelé TCC, peut être :

• léger, où la fonction cérébrale est affectée durant un bref moment. C'est le TCCL;
• modéré, dans lequel l’impact sur la tête est important et cause des saignements dans le cerveau;
• sévère. Dans ce cas, la force d’impact sur la tête plonge la personne dans un coma profond et de longue durée.

On estime qu’au Québec 2000 personnes en moyenne sont victimes d’un TCC modéré/sévère chaque année.

Selon la gravité de l’atteinte, la personne peut avoir des difficultés de concentration, de raisonnement ou de compréhension, des problèmes de mémoire, des maux de tête, de la fatigue, une difficulté à contrôler son impulsivité, des troubles d'équilibre, de l'anxiété, ou encore de l'irritabilité.

Derrière les acronymes et les différentes orthographes et appellations, il y a souvent des réalités difficiles pour les personnes atteintes, les personnes proches aidantes et l'entourage, qui peuvent aller jusqu'à vivre stigmatisation et préjugés. Les conséquences sont peu connues dans la société, d'où l'importance des campagnes de sensibilisation et le développement de ressources adaptées.

Évolution et traitement du traumatisme cranio-cérébral

L'évolution et le traitement dépendent de la gravité du traumatisme.

Pour les traumatismes cranio-cérébraux modérés ou sévères, le but est d'améliorer les résultats fonctionnels et la qualité de vie des personnes. Selon les besoins, il s'agit alors d'organiser des services de réadaptation, avec ou sans hébergement, ou dans le milieu de vie de la personne avec des ressources.

Dans le cas d'un traumatisme léger, après l'incident :

• Portez attention aux symptômes fréquents, aux signaux d’alerte et à la période de repos à observer;
• Après une période de repos de 48 heures, les activités intellectuelles et physiques peuvent reprendre, en même temps et de manière progressive, si elles ne provoquent pas une augmentation ou un retour des symptômes;
• Si des symptômes apparaissent dans les 48 heures, il faut consulter un médecin. Votre rôle est important pendant et après la consultation médicale pour relayer les informations et comprendre la conversation et les prochaines étapes.

Si vous avez des questions, communiquez avec Info-Santé 811.

Des questions et pistes de réponses

Mon frère n'est toujours pas en mesure de reprendre ses activités professionnelles. Je dois lui consacrer beaucoup de temps et je me sens de plus en plus isolée. Que faire?

En effet, votre situation peut être source d'isolement, de stress, d’épuisement et encore de détresse. Devant ces défis, il est primordial de faire appel aux ressources existantes et de vous préserver. Vous pouvez aussi contacter Info-aidant par téléphone, courriel ou par clavardage en direct.

Quelles sont les aides financières? Depuis le traumatisme cranio-cérébral sévère de ma conjointe, notre situation financière est tendue...

Ce contexte peut provoquer une insécurité financière. L'Appui pour les proches aidants a élaboré des conseils pratiques pour vous aider dans les différents aspects financiers auxquels vous pouvez être confronté. Nous portons aussi votre attention sur la mesure d'assistance, mise en place au Québec en 2022. Enfin, comme Manon Beaudoin dans son texte de 2020, pourquoi ne pas « vous » épargner, à votre façon?

Depuis le traumatisme cranio-cérébral, ma conjointe est en dépression. Notre relation est très affectée.

Il peut assurément y avoir une dépression chez votre proche. Parfois, des changements de personnalité et des troubles du comportement sont signalés, avec par exemple une agressivité ou des demandes répétitives. Ces manifestations peuvent avoir un impact sur les relations interpersonnelles au sein de votre couple. De nombreuses associations régionales offrent du soutien pour améliorer vos conditions de vie, comme du répit, de la documentation ou des formations.