« Toutes les personnes que nous accompagnons recherchent deux choses :
- Conserver le lien avec leur proche;
- Conserver leur équilibre.
« Quand la famille perd son équilibre, souvent le lien qui unit la personne qui souffre d’un trouble de santé mentale avec sa famille se détériore. Puis, cette personne-là voit sa propre santé se dégrader. C’est souvent ce qu’on observe dans les cas d’itinérance chronique : le lien avec la famille s’est épuisé, et la santé de la personne s’est détériorée. La famille est généralement un des derniers remparts.
« Dernièrement, on a rencontré une mère dont la fille est atteinte d’un trouble de la personnalité limite. Elle s’est confiée à nous : “ Ma fille, qui est toxicomane, a perdu la garde de ses enfants. Elle est incapable de conserver un emploi. Je veux garder le lien avec elle, parce qu’elle s’enfonce, mais je ne veux pas me vider et je ne veux pas qu’elle vide mon compte de banque non plus, ce qu’elle fait parfois. ” On travaille avec cette mère pour qu’elle apprenne à imposer des limites et à respecter elle-même ces limites.
« Les équipes d’intervention peuvent faire un grand bout de chemin, mais elles ne remplaceront jamais les liens affectifs qui unissent quelqu’un à son entourage. Quand ces liens affectifs se rompent, la solitude s’installe. »