Si votre proche éprouve des difficultés physiques ou cognitives, vous vous posez peut-être des questions sur sa capacité à conduire la voiture. Le fait d’avancer en âge ne constitue pas, en soi, une contre-indication à la conduite automobile. Cependant, l’état de santé et certaines conditions médicales peuvent entraîner des incapacités susceptibles de compromettre la sécurité au volant et celles des autres usagers de la route.
Devrais-je m'inquiéter?
Si votre proche éprouve des difficultés physiques ou cognitives, voici quelques signes qui pourraient indiquer qu’il éprouve de la difficulté à conduire en toute sécurité :
- Histoires récentes d’infraction, d’accrochage ou d’accident;
- Difficulté à évaluer les distances, par exemple dans les virages;
- Ralentissement dans les réflexes et le temps de réaction;
- Oubli de la signification de certains panneaux routiers communs;
- Comportements inhabituels, par exemple, votre proche s’arrête sans raison sur la route;
- Nervosité ou irritabilité excessive au volant;
- Temps anormalement long pour des trajets habituels.
Si vous êtes inquiet pour votre proche, n’hésitez pas à en parler à son médecin ou à un professionnel de la santé, comme un ergothérapeute. Ils pourront analyser la situation et procéder à des tests de dépistage, au besoin.
Les règlements et les évaluations de la conduite automobile
À tous les âges, certaines maladies sont susceptibles d'entraver la capacité de conducteurs à conduire en toute sécurité.
Au Québec, il est obligatoire de se soumettre à une évaluation médicale et visuelle à 75 et à 80 ans, puis aux 2 ans par la suite. Cependant, si une personne présente des difficultés ou des incapacités susceptibles de compromettre sa sécurité au volant ou celle des autres, certains professionnels de la santé peuvent en tout temps recommander à la SAAQ d’évaluer plus en profondeur son aptitude à conduire.
Ces évaluations n’ont pas nécessairement comme résultat une suspension du permis. Dans plusieurs cas, la personne peut poursuivre la conduite, mais sous certaines conditions, par exemple conduire de jour seulement ou encore ne pas conduire sur l’autoroute.
Aborder la question avec votre proche
Le sujet de la conduite automobile est très délicat. Il se peut que votre proche soit plutôt fermé à l’idée de renoncer à cette activité, souvent synonyme d’indépendance et d’autonomie.
- Tentez de saisir un moment opportun pour aborder la question : à la suite d’un rendez-vous médical, lors de la réception des papiers de la SAAQ, avant de faire réparer la voiture ou encore une nouvelle ou un fait divers, dans l’actualité, qui pourrait ouvrir la discussion sur le sujet;
- Parlez franchement et calmement. Si vous avez observé des signes, utilisez-les pour illustrer votre propos;
- Exprimez votre inquiétude pour sa sécurité, mais également pour ceux qui partagent la route. Certaines personnes ne craignent pas de prendre des risques pour elles-mêmes, mais sont plus réceptives lorsqu’il s’agit de la sécurité d’autrui;
- Le guide Au volant de ma santé développé par le SAAQ peut vous aider pour cette discussion.